Accueil · Contenu · Contact

Blog

Flux RSS

lien

Publié le vendredi 18 juillet 2025

Il marche dans des contrées reculées à la rencontre des autres

Article de l’Est Républicain du 16 juillet 2025

 
Pierre Alini a transporté dans son sac
cet agneau durant une transhumance
dans une région reculée du Pakistan. 

 

Cet été, chaque mercredi, nous vous emmenons à la découverte des Lunévillois voyageurs… Première rencontre avec Pierre Alini, amateur de treks qui revient sur trois d’entre eux : l’expédition le long du fleuve gelé au Zanskar au nord de l’Inde, au Pakistan la transhumance depuis Shujerab en alpages jusqu’au village de Shimshal et la traversée à skis pulka (luge tractée) dans les montagnes du Karakoram.

Pour son prochain trek, il retourne en Asie au Kirghizistan, livre Pierre Alini, un habitant du Lunévillois. Cet amoureux des grands espaces pratique le trekking depuis de nombreuses années.

Il revient sur trois parcours déjà réalisés dans des régions reculées et peu accessibles de l’Inde et du  Pakistan. « C’est une chance d’avoir été là-bas et d’avoir trouvé les personnes pour nous y conduire. »

Le fleuve gelé

Le premier représente un périple de 33 jours dans la contrée du Zanskar, le long du fleuve gelé du même nom, nommé « Tchadar » lorsqu’il est glacé en janvier et février. « C’était la seule voie de communication pour les écoliers, les commerçants, livrer le courrier… Maintenant une piste existe. Pendant ce trek, on dormait dans des cavernes avec un feu de bois, chez l’habitant. »

« Près du fleuve, j’ai pu voir la rare panthère des neiges qui tirait un bouquetin. Je n’ai pas pu la photographier », soupire-t-il. L’étape finale de cette aventure pédestre a conduit Pierre Alini et ses équipiers au monastère bouddhiste de Phuktal, « perché au bout du monde ». Il y a dormi et rencontré les moines.

De grosses   chutes de neige et un fleuve qui dégelait ont bloqué le marcheur. « On s’est réfugié à Padum où finalement nous avons été évacués en hélicoptère par l’armée indienne vers Delhi. »

Transhumance

Le second trek se déroule l’année suivante. Pierre Alini part pour un voyage « unique », sa destination : Shimshal, dans le nord du Pakistan, pour participer à une transhumance dans la chaîne de montagnes du Karakoram.

« J’ai passé quelques jours avec les bergères du peuple wakhi dans les alpages au milieu des yaks, chèvres et moutons. On ne savait plus très bien si on était au Pakistan ou en Chine. Je suis à la recherche de l’autre dans ces expéditions. »

Puis tout au long de la redescente tortueuse et vertigineuse avec les plus de 6 000 animaux, il portera un agneau dans son sac. « Sa mère m’a suivi jusqu’à l’arrivée au village de Shimshal », dit-il. Les nuits froides à plus de -15 °C obligeaient à dormir ensemble.

Ski en autonomie

Le troisième voyage est plus sportif et effectué en autonomie avec traction de luges, « les pulkas ». « Après une phase d’approche jusque dans les montagnes du Karakoram accompagné de nos porteurs chaussés de tongs, nous avons chaussé les skis pour parcourir le glacier de Braddlu jusqu’au col de Lupkela à plus de 5 000 m. Personne ne va là-bas. Il faut être résistant avec l’altitude et le froid. Il nous fallait 5 000 calories par jour au minimum. »

Le col sera franchi en rappel avant de rejoindre un immense plateau glaciaire, le SnowLake.


 


Facebook À propos du site contact Top